Mytho (Série)

mytho jeremy gilletUne mini série Arte en 6 épisodes, assez fade dans l’ensemble, avec des personnages trop caricaturaux : la fille punk, la fille blogueuse, le fils transgenre, le mari volage, le patron cruel, le papi pizzaiolo et la mère débordée… Ici la mère s’invente une maladie, et s’enfonce jour après jour dans son mensonge.
J’aurai aimé un peu moins de caricatures, et un portrait plus réaliste de la maladie, où en général la réprésentation du malade prend le pas sur la réalité, même pour lui, et le mensonge n’est pas vraiment vécu avec culpabilité, mais avec rage et une envie de persuader le monde que ce n’est pas un mensonge.
La série se finit mollement, avec une scène d’explication finale en plan séquence, certes, mais qui sonne faux, et l’arrivée d’un italien dont on ne sait rien.
Point réaliste cependant : lorsque decouvert, le mytho a tendance à prendre la fuite, et c’est bien ce qu’on a ici
Mention pour finir pour le casting, un bon point pour le couple de parent Mathieu Demy et Marina Hands, et le fils Jeremy Gillet, qui ira loin j’espère.

Eden (Série)

serie Eden

Une série assez juste dans l’ensemble, avec des personnages d’origines différentes, dont les objectifs ne sont pas forcément compatibles.
Seul le personnage du fils allemand, provocant, sonne faux, de par son comportement inexplicable.
La vision générale est pro-intégration, et dénonce en passant plusieurs injustices : la lenteur administrative, l’immigration-business dont profitent des investisseurs privés, ou encore les passeurs sans scrupules capable de tout.
Sinon, il manque quelques images sur les conséquences de l’afflux de migrants dans les villes de transit (comme Calais), du mécontentement des habitants et des votes nationalistes qu’ils engendrent, d’un côté comme de l’autre de la Manche. Les parcours croisés restent néanmoins bien pensé, et permettent d’avoir une vue d’ensemble du « problème » de l’imigration, et notamment de l’enchainement d’épreuves auxquelles sont confrontés les migrants.

A voir sur le même thème :
Nulle Part en France (documentaire de Yolande Morreau qui interview des migrants à Calais)
Welcome (film avec Vincent London)
– Re-Calais (Yann Moix donne la parole aux migrants et aux habitants de Calais)

Cette mini-série (6 épisodes) reste une belle initiative, réalisée en multilingue (français, allemand, anglais, arabe, grec, …) un projet trans-nationnal, du typique d’Arte.

Vikings

vikings ragnarUne série masculine dans l’ensemble. Beaucoup de passages violents, avec des combats à l’épée, des sacrifices d’animaux ou d’humains, du sang qui gicle sur les combattants, et qui a pour effet de les galvaniser…
La saga est surtout intéressante d’un point de vue historique. Les premiers pillages en Angleterre, puis la France, la Sicile, l’Afrique, l’Islande. Il y a sans doute quelques approximations, mais on comprend bien qu’ils furent les grands explorateurs de leur époque, et des combattants redoutés, qui n’avaient pas peur de la mort, synonyme pour eux d’entrée au Valhalla. La série montre bien l’endoctrinement des populations, et les differences de croyances religieuses, la source primaire de conflit. Quant aux  femmes vikings, elles prenaient volontairement part aux batailles, et étaient sous plusieurs aspect les égales des hommes. Cette liberté feminine (aussi en terme de moeurs) explique aussi le relatif succes de cette série.

Six Feet Under

six feet under - serie rousse photographeUne des séries les plus touchantes de ma jeunesse.
Je ne verrai plus jamais les pompes funèbres de la même façon. Le contact permanent avec la mort n’est pas déprimant, il renforce au contraire l’idée que nous avons de la chance d’être en vie.

The future is just a fucking concept that we use to avoid being alive today

Une série qui se finit à la cinquième saison en apothéose, sur une musique touchante de Sia « Breathe Me », une scène qui ferait monter les larmes chez n’importe qui ..

best quotes : sur youtube

The Code

The code - Lucy LawlessMini série australienne de 6 épisodes. Ned (Dan Spielman) et Jesse (Ashley Zukerman) sont deux frères qui vont se retrouver mêlés à une histoire complexe entre secrets nucléaires, enjeux géo-politiques, fait divers et manipulation médiatique..
Le personnage du génie de l’informatique, capable de pirater des services d’état en une nuit, mais semi autiste est caricatural, c’est dommage. Il y a aussi quelques invraisemblances, mais la série a du rythme et on ne s’ennuie pas. Notons également qu’on y retrouve Lucy Lawless (la fameuse Xena la guerrière) dans un rôle secondaire, donc sans épées cette fois.

Les textapes d’Alice

les textapes d'AliceWeb-série centrée sur la vie d’Alice, citadine soucieuse de son e-réputation, qui nous confie ses amours, ses joies et ses peines. Elle papillonne d’un homme à l’autre au fil des épisodes : un marketeux hipster, un homme marié, un  psycho-dépendant..
Aucun ne semble la satisfaire pleinement mais peu importe : lorsque son moral est au plus bas, son meilleur pote est toujours là pour la réconforter..
Une websérie centrée sur un personnage vraiment contemporain, ça nous parle.
A voir sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=6IKot3qs8GU